Le groupe Facebook VIGILANCE GIVET est destiné à vous informer sur l'avancement du dossier relatif à l'installation d'une unité de traitement de matériaux DANGEREUX et non dangereux par la société GIVET-RECYCLE sur le territoire de la commune de Givet.  Source du groupe : https://www.facebook.com/groups/1357611561554326

 


 

Cette page reproduit des publications du groupe Facebook avec l'objectif d'une meilleure diffusion, particulièrement dans les communes belges limitrophes de Givet.


 
 
 
Publié par Patrick Capdeville le 16 octobre 2024
Bonjour les ami(e)s,
Partant du principe qu'il vaut mieux prévenir que guérir, la question de savoir si l'association Vigilance-Givet doit continuer à exister ne se pose pas. Elle le doit !
L'exemple de cette unité de retraitement de plomb située en plein centre du village de Bourg-Fidèle doit être dans toutes les têtes.
On se souvient de la découverte d’impressionnants taux de plomb rejetés par l’entreprise dans l’air et, surtout, les sols et la rivière avait enflammé le bourg et entraîné la condamnation en 2010 pour mise en danger de la vie d’autrui de Métalblanc, contrainte de mettre en conformité son site.
Des agriculteurs ont vu leurs bêtes mourir quand elles pâturaient non loin de l’établissement. Il y a eu des cas de saturnisme chez certains enfants.
Une usine comme ça n’a plus lieu d’être dans une commune rurale.
Depuis 2010, les investissements ont été supérieurs à 13,7 millions d’euros » pour mettre l’usine aux normes, ajoute le directeur du site, qui présente son entreprise comme l’archétype de l’économie circulaire. « Non, ici, c’est pas “Plus belle la vie” ! », rétorque le regretté Bruno, vice-président de l’Association de protection et de défense de l’environnement de Bourg-Fidèle, qui a été en pointe dans la lutte contre Métalblanc. Et, s’il concède des « améliorations », il concentre désormais son combat sur le danger que représente, à ses yeux, l’usine pour les utilisateurs du gymnase, quasi-mitoyen du site. « Il y a des rejets diffus, des poussières que l’on ne voit pas. C’est ce qu’il y a de plus dangereux », met-il en garde.
Malgré les certifications de l’entreprise, la surveillance de ses rejets et le contrôle de son environnement proche par un organisme indépendant agréé par le ministère de l’Environnement, la publication des résultats ou la mise en place de mesures de maîtrise des risques ne parviennent pas à rassurer ce gendarme retraité. « Les gens ne sont pas inquiets parce qu’ils ne sont pas au courant ! », déplore-t-il.
Aujourd'hui, une vaste campagne de dépistage de saturnisme a été lancée par l’Agence régionale de santé auprès des enfants et des femmes enceintes de Bourg-Fidèle.
Guillaume Mauffré, délégué territorial Grand Est de l’Agence régionale de santé (ARS), répond aux questions de l’Ardennais à propos de la campagne de dépistage du saturnisme en cours à Boug-Fidèle, qui va durer jusqu’à la fin de l’année 2024.
Pourquoi organiser une campagne de dépistage du saturnisme maintenant, à Bourg-Fidèle ?
Le territoire départemental a un passé industriel fort, avec une pollution des sols connue depuis plusieurs dizaines d’années. C’est le cas à Bourg-Fidèle avec la présence de plomb dans le sol.
Une première campagne avait été conduite en 98. La dernière a eu lieu en 2002, c’est donc très ancien. Cette nouvelle campagne, c’est la poursuite de ce qui a été fait précédemment. Et on travaille avec la communauté de communes dans le cadre de son contrat local de santé.
Il y a une double visée : initier des mesures de traitement en cas de saturnisme. Et mettre en place des mesures de prévention pour limiter les risques d’ingestion et d’inhalation des poussières de plomb. La campagne nous permet de réinterroger l’ampleur des messages à porter.
Quels sont les chiffres qui ressortent des précédentes campagnes ?
En 1998, 22 % des enfants de 1 à 11 ans qui avaient été testés avaient plus de 100 microgrammes de plomb par litre de sang. C’était, à ce moment-là, le seuil, qui a été rabaissé depuis à 50. Et lors de la dernière, en 2002, la moyenne par personne du taux de présence était de 56 microgrammes de plomb par litre de sang. Ce qui signifie qu’il y a un effet très fort entre la campagne de 98 et celle de 2002, qu’il y a une vraie prise de conscience sur les mesures de prévention. Mais qu’il reste aussi du chemin à parcourir.
Quelle est la suite, lorsqu’une personne atteint le seuil de 50 microgrammes de plomb par litre de sang ?
Si la plombémie atteint le seuil, alors il y a saturnisme. Et l’idée est de le savoir pour le traiter, parce que j’insiste, c’est quelque chose qui se traite. Il y a un dispositif médicamenteux pour faire diminuer la présence de plomb dans l’organisme. Les mesures curatives fonctionnent, en revanche si on n’agit pas, le saturnisme peut mener à des retards dans le développement psychomoteur qui, là pour le coup, sont irréversibles.
La campagne de dépistage s’adresse aux enfants et aux femmes enceintes. On parle de combien de personnes ?
Ce sont 265 personnes qui sont concernées. Soit parce qu’elles sont domiciliées à Bourg-Fidèle, soit parce qu’elles sont scolarisées à Bourg-Fidèle ou gardées par des assistantes maternelles de Bourg-Fidèle. Il n’y a aucun reste à charge pour les familles et il est possible de faire le prélèvement sanguin en laboratoire ou par le biais d’une infirmière à domicile, pour que la mobilité ne soit pas non plus une contrainte.
Ce sont deux populations fragiles. Les enfants, parce qu’ils sont en phase de développement, et les femmes enceintes. L’objectif est de toucher prioritairement les populations les plus fragiles, mais ça ne signifie pas que les personnes majeures ne sont pas concernées. Et c’est dans le cas d’échanges avec les professionnels de santé que pourrait être identifiée cette présence-là. Le dépistage peut se faire avec une simple ordonnance.
L’association protection et de défense de l’environnement de Bourg-Fidèle a souvent fait état d’autres toxiques, comme le cadmium ou le zinc. Pourquoi ne se pose que la question du plomb ?
Sur le territoire de la commune, la présence d’autres métaux tels que l’arsenic, le cadmium, le chrome, le mercure et le manganèse, a bien été portée à connaissance de la collectivité en 2013, dans le cadre d’une cartographie reprenant les résultats des études de sol conduites. Du point de vue de la santé humaine, une différence importante entre ces métaux et le plomb tient dans le caractère volatile de la poussière de ce dernier, quand les autres métaux imprègnent le sol.
En termes de suites, s’il advenait qu’un ou plusieurs résultats étaient défavorables pour les habitants, une enquête environnementale sera systématiquement conduite par l’ARS afin d’identifier les sources de contamination pour chaque personne concernée. Une extension du champ de l’analyse biologique pourrait également être conduite le cas échéant.
 
Publié par Patrick Capdeville le 15 octobre 2024

Bonjour les ami(e)s,

Permanence du lundi 14 octobre au vendredi 18 octobre 2024
de 9 h à 12 h.
Rendez-vous à la permanence de l'association,
15, bis place de la république au petit Givet.
Vigilantes et Vigilants
“On lâche rien”
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Conseil d'administration.
Profitant du calendrier des permanences, vous pouvez prendre connaissance du compte rendu de la réunion du conseil d'administration du 10 octobre.
Compte-rendu du CA du 10 octobre 2024.
Présents : Denis Giraud, Patrick Capdeville, Marie-Hélène Pirot-Potvin, Michel Blétrix, Joël Dujeux, Christophe Bertrand, Claudine Bertrand, Christophe Féry, Ingrid Féry, Catherine Hutereau
Excusés : Sylvain Baumel, Patrick Fondrieschi, Antoine Di Carlo.
1- Retour sur l’abandon du projet Girec par Will Pétillon suite au refus du Préfet.
Claudine Bertrand remercie tous ceux qui se sont investis d’une manière ou d’une autre. Le CA remercie également Claudine pour son soutien et s'associe à son message de satisfaction envers l'ensemble des soutiens qui ont permis cette victoire.
Cette victoire a été possible grâce à de nombreux facteurs, notamment :
- la forte opposition et la forte mobilisation du public français et belge (affluence aux réunions publiques et aux diverses manifestations, nombreuses affiches jaunes sur les fenêtres, nombreuses contribution à l’enquête publique….)
- l’énormité même du projet, ses failles et ses incohérences et surtout leur mise en lumière par tous les citoyens « experts » qui ont lu et analysé scrupuleusement le dossier
Jusqu’au 1er octobre, nous ne savions toujours pas si Will Pétillon avait ou non déposé un recours auprès du Tribunal administratif. Joël attire notre attention sur le fait que cette information est très difficile à obtenir. Les attestations de recours ne sont plus délivrées.
L’information a été obtenue directement auprès du porteur de projet par les journalistes.
2 - Organisation d’un événement festif.
Un groupe de travail se réunira jeudi 31 octobre à 17 h 30 pour réfléchir à la forme que pourrait prendre cet événement : auberge espagnole sur le site ? Sur un terrain privé ? Location d’une salle ?
A noter que toutes les options sont permises, y compris la création d'une cagnotte en ligne. Les bonnes volonté sont là, les finances beaucoup moins !
3- Constitution d’une charte pour définir ce qui, selon nous, doit guider le choix des futures créations d’entreprises sur notre territoire dans le respect de l’environnement et du climat.
Un deuxième groupe de travail s’attellera à élaborer cette charte. Premier rendez-vous le lundi 28 octobre à 9h. Il est aussi envisagé de consulter les personnes ayant contribué via Face book.
Cette charte pourra être présentée et validée à l’Assemblée Générale, puis présentée aux organismes impliqués dans l’avenir économique de la Pointe : CCARM, Ardennes Développement, Comité stratégique d’Ardenne transfrontalière, Conseil de développement…
4 -Avenir de l’association.
Il appartiendra à l’AG de décider si l’association se met en veille ou maintient son activité en déplaçant son attention vers d’autres projets portant potentiellement atteinte à l’environnement et à la santé.
5- Autre.
Une visite du site de BST (situé sur le port de Givet) est prévue.

 

 
 
Facebook 1 octobre 2024 par Patrick Capdeville

Bonjour les ami(e)s,
Dans le journal de ce matin, une nouvelle très attendue, Wim Pétillion abandonne son projet d’incinérateur !
Vigilantes et vigilants, c'est une victoire pour tous les opposant(e)s à ce projet mortifère. C'est une victoire contre des décideurs qui sont soient complices, soient naïfs, au pire incompétents. On a pas le droit pour des raisons économiques de mettre en danger des populations en voulant installer au milieu des habitations, d'un parc naturel des industries polluantes pour les Hommes, la faune et la flore.
Prochainement nous organiserons une « fête » pour marquer le coup et envisager une cohésion d’avenir sur les risques potentiels et ce que nous voulons pour ici, se mettre en perspective par rapport aux décideurs qui redisons le, avec calme et clairvoyance, n'ont pas été à la hauteur de la situation.
Bravo aux vigilantes et aux vigilants pour votre combat et votre détermination.
“on lâchera rien”
A bientôt !
par Mélanie Demarest

Givet
Le porteur du projet d’usine de traitement des déchets dangereux et non dangereux issus du bâtiment avait deux mois pour déposer un recours afin de contester l’avis négatif rendu par le préfet. Une décision qui n’impacte pas son ambition : « J’aurai peut-être d’autres opportunités en France ».

Il avait deux mois pour contester la décision rendue par le préfet des Ardennes, Alain Bucquet. Lequel, dans son arrêté signé le jeudi 11 juillet 2024, indiquait que « l’autorisation environnementale demandée par la société Givet Recycling pour l’exploitation d’une installation de traitement de déchets dangereux et non dangereux à Givet est refusée ».

Le porteur de projet, Wim Petillion, avait alors indiqué « étudier la décision » avec son bureau d’études pour voir « quelles suites » seraient données.

Alors ce délai passé, qu’a-t-il décidé ? « Je n’ai plus envie de faire un gros effort pour ça , avoue-t-il. C’est dommage tout ce qui s’est passé et je ne suis pas tout à fait d’accord avec la décision du préfet. »

Lequel n’a pas répondu à nos sollicitations mais pointait dans un document de cinq pages des « incohérences ayant nui à la lisibilité du projet et entraîné une opposition locale forte ».

Ou le fait que « le pétitionnaire ne démontre pas qu’il dispose des capacités financières lui permettant d’assurer la conduite du projet […] et la remise en état du site lors de la cessation d’activité ».

Des propos que l’intéressé avait balayés quelques jours après l’annonce, en rappelant que « sans un projet comme le [sien], on met tout en centre d’enfouissement ».« Je comprends bien que les gens étaient contre parce qu’ils avaient peur.

Mais il y a un terrain industriel là-bas (le parc d’activités communautaires de la route de Philippeville, à Givet, NDLR), sur lequel finalement on ne peut pas installer d’usine.
Je me demande donc ce qu’il sera possible d’y faire », s’agace aujourd’hui Wim Petillion, qui prévoit désormais de se concentrer sur ses activités en Belgique. « J’aurai peut-être d’autres opportunités en France, soit dans les Ardennes – c’est grand les Ardennes – ou plus proche de chez moi ( de son centre de traitement des déchets à Ypres, en Flandres) , dans le Nord ou le Pas-de-Calais. »

Pour un projet similaire ? « Peut-être pas la même taille ou avec une autre technique », pense celui qui rappelle que c’est « Ardennes Développement qui [lui] a demandé de venir à Givet. Forcément, je ne suis pas content que ça se termine comme ça. J’ai perdu beaucoup de temps et d’argent mais au moins j’ai gagné des connaissances. Je n’ai pas de projet pour l’instant mais si une opportunité se présente, je la saisirai . »

«Il y a un terrain industriel sur lequel on ne peut pas installer d’usine» Wim Petillion, porteur du projet

Les faits:

En mars 2021, les élus communautaires valident la promesse de vente d’un terrain à Givet. Un entrepreneur flamand veut y installer une usine de collecte, tri et recyclage de matériaux de déconstruction.

Le 8 janvier 2024, 200 personnes manifestent devant la mairie de Givet à l’ouverture de l’enquête publique.

Le 29 janvier et le 7 février, deux réunions d’information se tiennent au Manège à l’initiative de la commissaire-enquêtrice. À chaque fois, 400 personnes y assistent.

Le 22 avril, la commissaire-enquêtrice rend un avis défavorable. Suivie le 11 juillet par le préfet.